ETAPES 2010

Menu
Ovni 395 sur le sable1'237 miles (2'290 kilomètres) de Jacaré à Paramaribo

de Jacaré à Paramaribo Septembre 2010

Jacaré est un village sympathique ou nous trouvons facilement nos marques. Nous visitons la région (Cabedello et Joao Pessoa) en train, en bus ou en taxi. La particularité d'ici est le taxi collectif privé qui permet aux automobilistes locaux d'arrondir leur fin de mois et aux usagers de voyager au même tarif qu’en bus, l’attente en moins.

Le 25 août, nous quittons Jacaré après y avoir passé 2 semaines agréables et poursuivons notre remontée. Prochaine étape, Fortaleza à 340 miles.

Cette étape sera accomplie en 2 ½ jours. Après quatre tentatives, notre ancre croche dans la baie bien protégée du Marina Park Hôtel. A côté de nous, le trimaran gigantesque de Neslon Piquet est en réparation.

Marina ultramoderne.

Le lendemain, nous recevons la visite du responsable de la marina qui nous donne 10 minutes pour décamper ou venir s'amarrer au ponton de l'hôtel. Nous sommes soit disant dans le chemin des bateaux de la marine brésilienne. Nous négocions un prix convenable (sans quittance) qui redonne le sourire à notre ¨hôte¨. La manœuvre sera un peu scabreuse car il faut s'amarrer sur ancre à l'avant et sur aussière à l'arrière. L'alizé bien établi qui souffle de travers complique encore la tâche.

Pendant notre séjour à Fortaleza, les préparatifs pour la longue étape qui nous attend vont bon train. Nous nous réapprovisionnons au super marché, faisons l'apport de diesel et d’eau, rangeons l’annexe et installons le régulateur d’allure. Nous profitons aussi de la grande piscine de l'hôtel et goûtons à nos dernières soirées au Brésil en flânant le long de la plage de Beira Mar au centre ville ou en écoutant les groupes de musiques à la terrasses de restaurants sur la place du centre culturelle Dragao do Mar.

Après une semaine, nous sommes fin prêt pour entamer les 980 miles jusqu'en Guyane française. Alex sur Rose a pris les devants et est parti à l'aube. Heidi et Robert sur Nuwam partent en deuxième mais n'arriveront à décoincer leur ancre, prise dans une grosse chaîne, que grâce à l'aide précieuse de l'équipage de Vanupieds et d'une vieille annexe traînant sur les pontons (la notre étant rangée pour la traversée). Nous partons sur les chapeaux de roue, poussés par un alizé musclé de 25 nœuds et le courant de Guyane de 1 à 1.5 nœuds. Nous parcourrons 190 miles en 24 heures (notre record) au portant, dérive relevée et voile en ciseau (génois tangonné).

Traversée de l'equateur à une vitese un peu plus convenable cette fois-ci.
La pêche est abondante et nous offrons du poisson à Nuwam qui a eu moins de chance que nous.

La remontée de la rivière Mahury est non problématique car le balisage est excellent mais le sondeur s'affole de temps en temps et indique des profondeurs erronées voir pas de profondeur du tout, car l'eau de la rivière est tellement boueuse par endroit que les données en sont altérées.

Nous essayons de nous mettre à couple d'un voilier de 48 pieds à la Marina de Degrad des Cannes (au sud de Cayenne) mais sommes refoulés par son propriétaire et mouillons finalement un peu plus en amont. La pleine lune est proche et le courant très fort (près de 5 noeuds). La rivière charrie de nombreux débris, noix de coco, morceau de bois et même un palmier.

Les voiliers qui occupent les pontons de la marina de Degrad des Canes sont présents depuis des lustres et leurs occupants se sont appropriés les pontons. Les bateaux sont en piteux états. Nous avons pris la bonne décision. Au moins on n’aura pas la visite de rats et cafards ou nous sommes. Nous profitons du mouillage et de la vue sur la forêt et écoutons fascinés les bruits à la tombée de la nuit. Nous observons également le vol de perruches qui traversent le fleuve.

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous rendons à terre. Degrad est pratiquement au bout du monde. C’est donc à pied que nous parcourons les premiers kilomètres jusqu’à la route principale puis en levant le pouce, la première voiture s'arrête. Pas simple de faire du stop à cinq mais à peine quelques instants plus tard, une autre voiture s'arrêtera pour embarquer les deux d’entre-nous resté sur place. Le chauffeur n'hésitera pas du reste à faire un détour pour nous déposer devant une boulangerie bien que Rémire-Montjoly ne soit pas sur sa route.

La caissière de la boulangerie nous prêtera son portable afin que nous puissions appeler une agence de location de voiture. Une heure plus tard, nous sommes mobiles.

La voiture de location sert aussi au petit groupe que nous sommes à visiter Cayenne, Kourou, St.-Laurent du Maroni et la vallée de Kaw. Le pays est immense et l'on pourrait y consacrer bien plus de temps.

Aux supermarché, quel plaisir de retrouver des produits européens. Nous faisons le plein de fromage, de cornichons de moutarde de dijon, de baguettes, de pain au chocolat etc. etc. mais à prix fort (plus cher qu'en France).

Restaurant Les Palmistes, Cayenne