d'Itaparica à Jacaré

ETAPES 2010

Environ 500 miles (916 kilomètres) séparent Itaparica dans la baie de tous les saints de Jacaré

d'Itaparica à Jacaré

Les jours s'égrainent à Itaparica, la Marina a installé un écran géant sur lequel les matchs de la coupe du monde sont retransmis. Nous suivons la débâcle de l'équipe de Suisse qui n'a vraiment rien montré de bon. Nous nous consolons en pensant que c'est la seule équipe à avoir battu les champions du monde.

Après le 11 juin, les fichiers météos se retrouvent en tête de nos préoccupations. Nous les consultons régulièrement mais la saison des pluies tire en longueur et la mer est hachée et forte le long de la cote. Plusieurs voiliers ayant tentés une sortie de la baie de tous les saints reviennent à Itaparica. Les alizés de sud-est se font attendre.

Une fenêtre météo potable semble se profiler à l'horizon, nous utilisons le temps restant pour bien préparer le bateau. Nous profitons de forts coefficients de marée pour nous échouer sur le banc de sable du coin et caréner le voilier.

L'hélice par contre en avait grand besoin, des centaines de bernicles (sorte de petit coquillage) y avaient élus domicile et recouvraient l'hélice sur au moins un centimètre d'épaisseur. Nous changeons par la même occasion 2 anodes de notre safran.

Samedi 31 juillet, au petit matin, à marée descendante, nous quittons la baie de tous le saints accompagnés des voiliers Nuwam et Rose. Le vent est dans le nez les premières heures et la mer est encore forte principalement devant le haut fond de San-Antonio juste à la sortie de Salvador.

Le régulateur d'allure fait parfaitement son travail.

Après une vingtaine de miles, nous pouvons modifier notre cap vers le nord est, ce qui nous donne un angle de navigation bien plus agréable, le vent venant du sud est.

2 ½ jours et 385 miles (715 km) plus tard, nous entrons de nuit dans le port de commerce de Suape (à une quarantaine de km de Récife), et mouillons temporairement dans une zone à cargos avant d'emprunter le lendemain matin, à marré haute, un chenal entre un récife et l'île de Tatuoca et de planter notre ancre en bordure d'une rivière, juste à côté d'un complexe hôtelier et d'une jolie plage de sable blanc.

De nuit, ces barils semi-immergés n'étaient presque pas visibles et nous avons failli passer dessus.

Nous sommes seuls au mouillage et profitons du calme pour nous reposer, nous balader le long de la plage et découvrir la petite ville de Suape.

Un sundownder bien mérité - Robert et Heidi (Nuwam), Alex (Rose) et Claudia

Une excursion en bus est également organisée pour découvrir Olinda, la troisième plus ancienne ville du Brésil. Au lieu des 2 heures prévues, nous en mettrons le double notre bus ayant été accidenté par un camion qui faisait demi-tour. Aucun passager n'a été blessé dans l'aventure mais tout le monde a dû débarquer sur la semi-autoroute et attendre les prochaines correspondances.

Une semaine plus tard, nous quittons notre joli mouillage le soir pour atteindre Jacaré sur le Rio Paraiba 110 miles plus loin. Nous franchissons par la même occasion le cabo branco, la pointe la plus orientale du continent.

Nous devons patienter devant un colosse remorqué par des bateaux pilote.

Au mouillage nous retrouvons plusieurs bateaux-copains qui nous donnent quelques précieux tuyaux comme ou trouver le ponton à annexe (gratuit), un supermarché, une banques, un chipchandlers etc.

A notre arrivée, le vent souffle fort et le courant de 3 à 4 noeuds est considérable. A marée descendante, le vent et le courant vont dans le même sens, pas de problème pour les voiliers en revanche, à la renverse du courant, les bateaux tournent dans tous les sens, passent sur leur ancre, et se rapprochent dangereusement les uns des autres. Après quelques temps d'observation, nous changeons de mouillage pour éviter d’être éperonné par un voilier qui ressemble plutôt à un jeune cheval fougueux. Un séjour d'une dizaine de jours est prévu ici avant de poursuivre notre route vers Natal et Fortaleza. Notre permis de navigation arrive à échéance début septembre et nous quitterons alors définitivement le Brésil pour la Guyane française.

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